Appel à projet : « Sida, santé et développement : genre et VIH » – Fondation de France

But de l’appel à projets

Réduire les inégalités dans les rapports sociaux, interroger et déconstruire les représentations sur les sexualités et la place de chacun(e), renforcer les capacités et l’autonomie des femmes, tout en favorisant la participation des hommes dans ces processus, sont par conséquent des objectifs cruciaux à atteindre si l’on veut lutter efficacement contre le sida et plus largement permettre une équité dans l’accès aux soins.

Initiatives concernées

Axe 1 : soutenir des projets favorisant l’innovation dans l’approche genre

La Fondation de France souhaite aider les projets innovants utilisant l’approche genre qui expérimentent des méthodologies nouvelles à visée de transformation sociale, et priorisent  des thématiques pertinentes mais peu prises en compte par les pays et les autres bailleurs. Ces projets devront de préférence mixer actions et plaidoyer.

Ils pourront notamment :

  • concerner la vie affective et sexuelle des jeunes âgés de 10 à 24 ans, en particulier les jeunes filles, avec une approche différenciée selon l’âge et le sexe ;
  • promouvoir l’implication et la responsabilisation des hommes dans la lutte contre le VIH/Sida et leur recours au dépistage et aux soins, sans renforcer leur pouvoir ;
  • prendre en compte les problèmes sanitaires spécifiques des femmes, des hommes, et des adolescent-e-s vivant avec le VIH, quelles que soient leur orientation sexuelle ou leur identité de genre ;
  • prendre en compte les violences basées sur le genre comme facteur d’exposition au VIH et favoriser, dans ce contexte, la mise en place de nouvelles stratégies de prévention et de soins, y compris en direction des hommes auteurs de violences, ainsi que de la police, de la justice et de l’environnement communautaire;
  • intégrer la problématique du VIH dans les actions de planning familial et de santé sexuelle, et réciproquement, en utilisant une approche genre et en s’adressant de manière différenciée aux femmes et aux hommes, quelles que soient leur orientation sexuelle ou leur identité de genre ;
  • renforcer l’empowerment individuel des femmes (hétérosexuelles ou LBT) de manière à leur permettre de mieux faire face aux risques et conséquences du VIH. Cet empowerment pourra se faire notamment au travers d’activités visant à favoriser l’autonomisation économique des femmes accompagnées via un meilleur accès  aux offres, institutionnelles et associatives, de formation et d’insertion professionnelle

Axe 2 : renforcer et capitaliser l’expertise « Genre et VIH » des porteurs de projets

Les initiatives appuyées dans le cadre de cet axe pourront porter notamment sur :

  • l’organisation, par des structures très expérimentées, au niveau local, national ou régional, d’ateliers de formation (initiale, continue ou de formateurs et formatrices) sur l’approche genre dans le cadre de la lutte contre le VIH ;
  • l’accompagnement personnalisé des associations financées dans le cadre de l’axe 1 afin de mieux intégrer l’approche genre dans leurs actions et leur organisation ;
  • la réalisation et la diffusion de supports (écrits, audiovisuels,..) capitalisant les modalités d’opérationnalisation et de suivi-évaluation de projets.

Attention : ces demandes de renforcement des capacités des équipes associatives devront se dérouler en plusieurs phases étalées dans le temps et comprendre, entre chaque étape, une mise en pratique des connaissances par les personnes formées et une analyse par les formateurs et formatrices de ces acquis.

Le projet présenté pourra répondre à un axe ou aux deux axes simultanément.

Qui peut répondre ? 

L’appel à projets s’adresse aux associations et aux équipes soignantes, médicales et médico-sociales.

Les projets devront être portés par des structures issues des zones géographiques suivantes :

  • Départements français d’Outre-Mer: Mayotte, Antilles et Guyane exclusivement ;
  • Afrique subsaharienne francophone, soit les pays suivants : Bénin, Burkina-Faso, Burundi, Cameroun, Côte d’Ivoire, Djibouti, Gabon, Gambie, Guinée, Guinée-Bissau, Ile Maurice, Madagascar, Mali, Niger, République du Congo, République Démocratique du Congo, République centrafricaine, Rwanda, Sénégal, Tchad et Togo.

Critères de sélection

  • démontrer son implication dans la lutte contre les IST/VIH/Sida et/ou en santé sexuelle et reproductive depuis au moins trois ans ;
  • être une structure apolitique et non religieuse ;
  • prouver sa capacité à gérer le projet présenté au regard des ressources humaines disponibles et du budget global de l’année en cours ;
  • présenter une démarche de suivi et d’évaluation d’impact du projet, réfléchie et détaillée.

Les critères d’irrecevabilité

Ne seront pas recevables les demandes concernant :

  • des campagnes de prévention et de sensibilisation de masse ;
  • des demandes de formation ou de bourses individuelles ;
  • des conférences et colloques ;
  • des activités génératrices de revenus.

Attention, la Fondation de France ne finance pas :

  • les frais de mission et les honoraires pour des consultant(e)s français(e)s ;
  • la reconduction sans réelle justification de projets déjà financés ;
  • la totalité du projet : la recherche de cofinancements étant exigée comme gage de pérennité.

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