Après l’ouragan Matthew, le point sur la situation en Haïti

Située dans les Antilles, la République d’Haïti est la partie Ouest de l’île de Saint Domingue ; la partie Est étant la République dominicaine. En 1492, cette île fut « découverte » par Christophe Colomb qui la nomma Hispaniola. Elle avait alors un important couvert forestier. En raison de l’augmentation de la population (10 911 819 habitants en 2015) et ses besoins, aujourd’hui, 97% de la forêt primaire a disparu provoquant une érosion qui emporte les sols.

A la suite du tremblement de terre survenu le 12 janvier 2010 (d’une magnitude de 7,0 à 7,3) et faisant environs 200 000 morts, Haïti déjà fragilisée par une extrême pauvreté (l’état faisant face à un déficit commercial représentant 25% du PIB entre autres) et l’instabilité politique (mandat parlementaires non renouvelés, manifestations antigouvernementales), souffre encore aujourd’hui. Le plan reconstruction et le relogement de la population n’a pas abouti.

Selon Médecins du monde, toutes les infrastructures sont partiellement ou totalement endommagées ; il n’y a plus d’électricité ou d’eau potable et une partie de la population est encore coupée du reste du pays.

Une fois encore, Haïti se retrouve vulnérable face aux changements climatiques. Les pluies torrentielles et les vents violents qui se sont abattus sur l’île ces derniers jours ont fait de nombreux dégâts, notamment dans le Sud du pays.

Alors que début 2016, le programme alimentaire Mondial (PAM) indiquait que 1,5 million d’Haïtiens étaient en situation d’insécurité alimentaire sévère, la situation s’annonce désormais critique.

L’ouragan Matthew, le plus violent qu’aient connu les Caraïbes depuis une dizaine d’années s’est abattu lundi et mardi les 3 et 4 octobre avec des rafales de vent soufflant à 230 km/h et arrachant tout sur leur passage.

Les premiers bilans qui faisaient état de 13 morts, se sont rapidement aggravés et sont estimés aujourd’hui à plus de 1000 morts, selon une compilation établie par Reuters à partir de données recueillies auprès de responsables locaux. Ce bilan risque fortement de s’aggraver.

Médecin du monde redoute une recrudescence de Choléra et d’autres épidémies liées au manque d’eau potable. En 2010, suite au séisme, au moins 9000 personnes sont mortes et une centaine de milliers infectée.

Membres du collectif HUMANIS, Handicap International, Médecins du monde, Médecins sans frontières et Terre des Hommes 68 qui sont présents à Haïti depuis de nombreuses années, font appel à vos dons pour la prise en charge urgente des milliers de personnes ayant des besoins de première nécessité (nourriture, eau potable, soins de santé).

Les dons peuvent être envoyés directement à Médecins du Monde ou Handicap international soit sur leur site internet soit par voie postale

Handicap International
138, avenue des Frères Lumière- 69008 Lyon

Médecins du monde
62, Rue Marcadet – 75018 Paris

Médecins sans frontières
8 Rue Saint-Sabin, 75011 Paris
www.msf.fr

Terre des hommes
18 rue de la République 68500 Guebwiller
http://www.tdhf68.org/

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